Les colonies de vacances sont devenues, depuis près d’un siècle, un pilier de l’éducation populaire et des loisirs des enfants et adolescents en France. Nées d’initiatives caritatives à la fin du XIXe siècle, elles se sont progressivement développées et diversifiées. Découvrez les principales périodes clés et les évolutions majeures, tant au niveau de leurs objectifs qu’au niveau des publics accueillis.
Les origines caritatives
Les premières colonies de vacances sont apparues en France à la fin du XIXe siècle, dans un contexte de paupérisation de la classe ouvrière. Elles avaient alors essentiellement une visée caritative et sanitaire. Leur objectif était d’offrir aux enfants issus des milieux défavorisés un bol d’air et un minimum d’hygiène. Ils pouvaient ainsi échapper aux mauvaises conditions de logement et de vie en ville pendant la période estivale.
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La première colonie de vacances française fut créée en 1886 à Étretat par le comité protestant de l’Alliance des Dames. D’autres initiatives voient par la suite le jour, portées par des associations caritatives catholiques. Ces colonies accueillaient quelques dizaines d’enfants tout au plus dans des maisons de campagne. Les activités se limitaient :
- au grand air ;
- aux bains de mer ;
- à l’alimentation.
De nombreux particuliers et entrepreneurs se sont lancés dans l’aventure plus tard. Vous avez ainsi le choix pour envoyer vos enfants, à l’instar de la colonie de vacances à Toulouse.
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La période des années 1920-1950
Après la Première Guerre mondiale, les colonies de vacances connaissent un important essor. Leur fonction éducative et récréative est renforcée, avec la mise en place progressive d’animations et d’activités manuelles, sportives et culturelles. Des associations laïques se développent aux côtés des patronages religieux.
Les colonies s’agrandissent et accueillent désormais plusieurs centaines d’enfants. De nouvelles formules émergent également pour répondre à des publics plus variés :
- colonies de montagne ;
- colonies de perfectionnement scolaire ;
- colonies sportives ou artistiques.
L’après-Seconde Guerre mondiale voit le développement du secteur des colonies de vacances, grâce notamment à l’effort financier de l’Etat. Le Fonds National des Colonies de Vacances et de Familles (FNCVF) apporte un soutien financier aux colonies agréées par l’État.
La période des « Trente Glorieuses »
Dans ces années de forte croissance économique, marquées par un allongement de la durée des congés payés, de plus en plus de classes moyennes ont recours à ce mode de vacances pour leurs enfants.
Le réseau des colonies de vacances, qui couvre l’ensemble du territoire, devient un élément incontournable de la société française. Les associations laïques gagnent du terrain sur les institutions religieuses.
Cette période voit également l’émergence de grandes colonies de plus de 1000 enfants avec :
- des infrastructures modernes ;
- une offre d’animations plus développée ;
- un cadre de vie plus agréable.
L’influence des pédagogies actives exercées dans les colonies laisse progressivement sa marque sur le système scolaire français.
Le déclin relatif et la nécessaire adaptation
À partir des années 1970, les colonies de vacances connaissent un relatif déclin avec l’évolution des modes de vacances. Les départs à l’étranger se développent et la société de consommation offre de nouvelles distractions aux enfants et aux familles.
Les colonies ont ainsi renforcé leur rôle éducatif, en proposant, par exemple, des séjours thématiques sur :
- l’environnement ;
- la découverte du patrimoine ;
- l’apprentissage des langues étrangères ;
- les nouvelles technologies.
Elles s’adaptent aussi aux contraintes des familles monoparentales ou recomposées en développant des mini-séjours.